Aperçu global

 

Les débats sur le travail sur plateforme ont parcouru un long chemin depuis les premières publications de la première partie de la dernière décennie. C’est pourquoi, il peut être utile d’aider les employeurs en contrats de travail aidés à effectuer leurs états de présence, la plateforme en ligne sylae propose ses services, cet article peut vous intéresser.

 

Souvent opérant derrière le « manteau de l’innovation technologique », les plateformes ont largement utilisé cette ambiguïté. Cependant, la prétendue incompatibilité entre leurs modèles commerciaux et les concepts existants du droit du travail a été remise en question presque partout dans le monde. Dans de nombreux pays, les travailleurs des plateformes ont poursuivi les entreprises en justice pour obtenir l’accès aux droits du travail et de l’emploi. Les juges ont confirmé la nature indépendante du travail sur plateforme dans diverses juridictions ; dans de nombreux autres cas, néanmoins, les tribunaux ont requalifié les travailleurs de plateforme en employés. Plusieurs législateurs nationaux ont également introduit une réglementation adaptée pour régir le travail sur plateforme. 

 

Nous avons cartographié la manière dont les régulateurs et les tribunaux ont réagi au travail sur plateforme dans un nouveau document de travail publié.

De Montevideo (Uruguay) à l’Ontario (Canada) et de Londres (Angleterre) à Palerme (Italie), les tribunaux et les organes administratifs ont établi que les travailleurs des plateformes peuvent avoir accès aux protections prévues par les lois et les normes du travail existantes. Notre article se concentre, en particulier, sur les sujets clés influençant la détermination d’une relation d’emploi dans la jurisprudence nationale. Nous examinons spécifiquement le contrôle du travail par la technologie (« gestion par algorithme »), la flexibilité du temps de travail, les clauses de substitution et l’utilisation des outils des travailleurs. Nous constatons également que de nombreux tribunaux reconnaissent que la technologie peut renforcer le contrôle hiérarchique et que la flexibilité du temps de travail, les clauses de substitution et l’utilisation des outils des travailleurs ne sont pas nécessairement incompatibles avec le statut d’emploi.

 

Dans le même temps, nous signalons que la jurisprudence de la plupart des pays est loin d’être établie. Comme le montrent les décisions rendues dans des pays comme le Chili et le Brésil, la détermination des relations de travail dans l’économie de plateforme reste complexe. Le même constat s’impose lorsque l’on prend en compte les évolutions législatives. Certains pays, dont la France et la Belgique, ont tenté d’exclure dans une certaine mesure les travailleurs des plateformes du statut de salarié. Mais leurs cours constitutionnelles ont annulé ces réformes. D’autres systèmes juridiques, comme l’Italie, ont adopté une législation visant à inclure les travailleurs de plateforme, et d’autres travailleurs dans la supposée « zone grise » entre l’emploi et le travail indépendant, dans la protection du travail. L’Espagne a récemment introduit une présomption réfutable de statut d’emploi pour les livreurs.

 

Pour autant, indépendamment de toutes ces complexités, les tribunaux et les régulateurs du monde entier, nombreux, ont prouvé que le travail sur plateforme est compatible avec le statut d’emploi et une protection significative du travail. Même si cela n’exclut pas la possibilité de rediscuter de manière significative la portée personnelle de la protection du travail, les outils juridiques existants sont loin d’être invariablement dépassés. Comme nous le soutenons dans notre document, la recommandation de l’OIT sur la relation de travail reste une bonne boussole à cet égard.